De par ses entrelacs avec les cénacles oligarchiques, ses campagnes, son lobbying, son étroite collaboration avec les institutions comme avec les entreprises ou le WEF, le WWF est devenu l’une des organisations « écolos » les plus puissantes au monde, à l’image de ses dirigeants.
Les années 1960 ont consacré l’écologie politique. S’il faut attendre 1968 pour la constitution du Club de Rome et l’article « La tragédie des communs » de Garrett Hardin, 1970 pour le premier jour de la Terre et 1972 pour le Sommet de Stockholm, les fondations sont antérieures.
En effet, l’Union international pour la conservation de la nature (UICN) a vu le jour dès 1948 et en 1962, le livre Printemps silencieux de Rachel Carson contribuait à lancer le mouvement environnementaliste. Un an plus tôt, des personnalités misanthropes et promotrices de l’eugénisme – officiellement néo-malthusianisme – lançaient l’une des plus grande ONG environnementalistes au monde, qui revendique aujourd’hui cinq millions de membres à travers le monde : le World Wide Fund for Nature (WWF, ex World Wildlife Fund).
L’héritage
À l’instar de Population Matters dénombrant moults barons parmi ses dirigeants, grands industriels et princes ont jalloné l’histoire du WWF, tels :
- Maurice Strong, vice-président (octobre 1978 – décembre 1981) et membre du conseil exécutif (octobre 1978 – décembre 1986) de WWF International, alors World Wildlife International (voir son profil). Nous le considérons comme l’une des personnalités les plus influentes du siècle dernier, à faire pâlir George Soros. Rappelons à nouveau qu’il est le mentor de Klaus Schwab, le gourou de Davos.
- Julian Huxley, demi-frère d’Aldous Huxley, il a cofondé le WFF. Ancien président du Galton Institute 1 premier directeur général de l’UNESCO il était probablement membre de la Société fabienne, impulsé dès 1948 la création de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) la plus grande ONG environnementale qui regroupe en son sein plus de 1 300 organisations.
- Prince Philip de Mountbatten, eugéniste revendiqué, qui avait notamment déclaré, cité par The Guardian : « Dans le cas où je me réincarnerais, j’aimerais revenir sous la forme d’un virus mortel, pour contribuer à résoudre la question de la surpopulation ». Il fut président du WWF de 1981 à 1996. Le Prince Philip a contribué au lancement du WWF. Il fut par ailleurs, rapport Sourcewatch, le directeur de sa branche britannique dès 1961, année de création de l’ONG.
- Prince Bernhard des Pays-Bas, premier président du WWF, de 1961 à 1976. Proche de la famille Rockefeller, il a par ailleurs cofondé le puissant et particulièrement opaque groupe de Bilderberg. Il est en outre le père de la reine Beatrix. Les chiens ne faisant pas des chats, cette dernière est membre honoraire du très néo-malthusien Club de Rome. Beatrix fut la première à recevoir la Charte de la Terre, impulsée par Maurice Strong, Steven C. Rockefeller, Ruud Lubbers et Mikhail Gorbatchev, autre membre du Club de Rome. La Charte de la Terre a été signée à Paris au siège de l’UNESCO le 29 juin 2000, et lancée le 29/06/2000 au Palais de la Paix à la Haye, aux Pays-Bas. Beatrix est par ailleurs elle-même membre du Bilderberg.
- Godfrey A. Rockefeller, cofondateur du WWF, dont il fut le directeur exécutif de 1972 à 1978. Il fut par la suite membre de son directoire (1978-1985) et membre de son conseil (1984-1993).
- Ruud Lubbers, membre honoraire du Club de Rome, président pendant un an de WWF International (2000), co-président actif d’Earth Charter International avec Steve C. Rockefeller, Premier ministre des Pays-Bas de novembre 1982 à août 1994. Il a coprésidé le State of the World Forum, fondé en 1995 et alors coprésidé par Mikhail Gorbatchev, Maurice Strong et un autre partisan notoire de la réduction démographique, Ted Turner.
- John H. Loudon, président de WWF International de 1976 à 1981. Ancien président de la Royal Dutch Shell (1951-1965), il fut nommé chairman du comité consultatif de la Chase Manhattan Bank de son ami David Rockefeller par ce dernier, de 1965 à 1977.
La relève
- Pavan Sukhdev, président de WWF International de janvier 2018 à décembre 2021. Il est aussi un grand promoteur du « capital naturel », en d’autres termes de la financiarisation de la nature, et donc de la création de produits financiers (obligations vertes et bleues) pour coter les services écosystémiques du vivant. Pour le coup, sa fiche Wikipédia est riche en informations. Il fut directeur et conseiller spécial de l’initiative du Programme des Nations unies pour l’Environnement (PNUE) sur l’économie verte. De 2009 à 2011, il a présidé le Global Agenda Council du Forum de Davos sur les écosystèmes et la biodiversité. En parallèle, on le trouve / trouvait aux bureaux, entre autres, de Conservation International et du Stockholm Resilience Centre. En outre, il est le PDG fondateur de GIST (avril 2011), un cabinet de conseil sur les questions de durabilité environnemental, qui « mesure et valorise les externalités » et propose des solutions à implémenter à tous les niveaux. Il est enfin le fondateur-auteur du livre-mouvement (mars 2011) Corporation 2020, qui vise à « transformer le monde économique pour le monde de demain », avec un sabir à la Davos.
- Carter Roberts, actuel président et PDG de WWF International. Il a par le passé occupé des positions de manager dans le marketing chez Procter & Gamble et Gillette. Arrivé au WWF en 2004, il a dirigé des programmes internationaux chez The Nature Conservancy, une ONG du lobby bleu anciennement dirigée par Mark Tercek, un ancien haut placé de chez Goldman Sachs. Par ses autres jetons, il siège au bureau du Grantham Institute for Climate Change de l’Imperial College de Londres (lourdement financé par la Fondation Gates) et de la London School of Economics, création de la Société fabienne. Il est par ailleurs membre de l’influent Council on Foreign Relations des États-Unis. Il a entre autres fait partie du bureau consultatif de l’initiative Sustainable Energy for All (SE4All), présidée par le secrétaire général des Nations unies.
1 – Ex British Eugenics Society, Francis Galton était le cousin de Charles Darwin dont le bras-droit, Thomas Henry Huxley, n’était autre que le grand-père d’Aldous et de Julian. En matière d’eugénisme, on distingue le galtonisme et le spencerisme. Alors que celui de Herbert Spencer admet la sélection naturelle, l’eugénisme de Francis Galton prévoit la mise en place de conditions favorables à un groupe sur un autre. C’est cette version « contre-nature » de l’eugénisme qui a été retenue.
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