Ursula von der Leyen ou la davocratie sans complexe
Ursula von der Leyen ou la davocratie sans complexe

Ursula von der Leyen ou la davocratie sans complexe

Il y a les coulisses et les paliers. Ce moment, où la présidente non-élue de la Commission européenne propose de supprimer la règle de l’unanimité pour « avancer plus vite » sur certains sujets, en est un. Petit rappel sur le pedigree de celle chargeé par l’élite de ce « saut qualitatif ».

J’ai toujours soutenu que le vote à l’unanimité dans certains domaines clés n’a tout simplement plus de sens […] L’Europe devrait jouer un rôle plus important, par exemple dans le domaine de la santé ou de la défense. Et nous devons améliorer en permanence le fonctionnement de notre démocratie

Ursula von der Leyen – 9 mai 2022, Parlement européen
De Davos

La gramophone bruxelloise de la Maison Blanche et du Forum de Davos, Ursula von der Leyen suggère ainsi 1 de passer outre les décisions souveraines de représentants nationaux élus au suffrage universel. Elle pourrait ainsi balayer l’opposition aux sanctions contre la Russie émanant de la Hongrie d’un Viktor Orbán. Cette absence de probité et des valeurs morales les plus élémentaires s’ajoutent à son pedigree déjà bien lourd, tels que le scandale financier et tentative d’obstruction à une enquête parlementaire lorsqu’elle était ministre allemande de la Défense, la disparition volontaire de sa correspondance par SMS avec le PDG de Pfizer et contributeur au Forum de Davos 2 Albert Bourla, son obstination à rendre la vaccination COVID obligatoire amenant la mainmise de l’État sur les corps de ses concitoyens…

En réalité, bien que sa fonction de présidente de la Commission européenne devrait, à défaut de leur laisser, rassurer les peuples européens quant à leur auto-détermination, Ursula von der Leyen agit ouvertement en ses qualités de membre du conseil d’administration de Davos qu’elle fut entre 2016 et 2019, verrouillant l’Union européenne façon RDA 2.0 en vue du Great Reset.

Pour s’en convaincre, il suffit de se reporter à son échange du 26 janvier 2021 avec Klaus Schwab 3 et dont le sujet central était justement ce projet dystopique où la présidente déclarait :

Cette année, le Forum Économique Mondial pose encore une fois les bonnes questions grâce à votre initiative, à savoir la grande remise à plat, The Great Reset. Il nous faut tirer les enseignements de cette année, changer la manière dont nous travaillons, dont nous vivons, les valeurs que nous chérissons, quelles sont-elles.

Ursula von der Leyen, le 26 janvier 2021

Propos attendus sinon soufflés par Klaus Schwab, à en croire sa réponse :

Lorsque j’ai proposé justement l’expression de « Reset » – remise à plat – beaucoup m’ont demandé ‘mais qu’est-ce que ça veut dire dans les faits ?Eh bien maintenant je pourrai leur dire « Écoutez le discours que la présidente de la Commission européenne a prononcé aujourd’hui » . 

Klaus Schwab, le 26 janvier 2021
Pour Davos

Ursula von der Leyen a récidivé le 20 janvier 2022, lors de la tenue annuelle du World Economic Forum. Cocasse au regard de ses « affaires » et de sa violation permanente des règles démocratiques les plus élémentaires, von der Leyen avait centré son discours sur la « confiance ». Un écho aux propos de Klaus Schwab et Thierry Malleret qui écrivaient dans The Great Narrative : « une réponse efficace exige le rétablissement de la confiance, qui n’est à son tour possible que si les leaders politiques et économiques sont exemplaires quant aux standards moraux qu’on attend d’eux » 4. Von der Leyen avait déclaré que « Davos a toujours été là pour construire la confiance parmi les leaders du monde. […] La confiance est essentielle pour que les citoyens s’engagent dans la transformation verte ».

Cette confiance supposait alors le consentement des populations au versant communautaire du Great Reset nommé European Green Deal (Pacte vert pour l’Europe), i. e. un durcissement de la législation et des contrôles contre les gueux et leurs entreprises pour lutter contre l’élévation des températures. Les projets décrits par von der Leyen mettaient alors en avant :

  1. la finance verte via les obligations vertes – achetées principalement par des acteurs extra-européens
  2. un passage des carburants fossiles aux énergies dites propres – une propreté à relativiser quand on connaît le désastre environnemental de l’extraction du néodyme, du lithium, du cobalt, etc.
  3. une priorisation de la numérisation – avec l’identité et la monnaie numériques, car la surveillance c’est la liberté
  4. un impôt carbone, « qui est la cause du changement climatique », via un « conseil carbone ». Un « mécanisme d’ajustement » sera en outre censé inciter les entreprises à se verdir.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, même si depuis plusieurs pays européens lui ont communément opposé une fin de non-recevoir, tout laisse à penser que la façade démocratique de l’Union européenne ne devrait pas survivre à 2022.

1 – Elle a notamment reçu le soutien d’Emmanuel Macron, Young Global Leader du Forum de Davos.

2 – Pour rappel, Heiko von der Leyen, mari d’Ursula, est depuis décembre 2020 « directeur médical de la société de biotechnologie américain Orgenesis, spécialisée dans les thérapies cellulaires et géniques », dont une plateforme de vaccins cellulaires qui cible le SRAS-CoV-2 qui causerait le COVID.

3 – Cf. d’explications dans L’influence des ONG dans le processus législatif européen (page 35) également cartographié dans cet article.

4 – Klaus Schwab et Thierry Malleret, The Great Narrative (The Great Reset Book 2) : For a Better Future, p.128.

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