Greenwashing à Davos — Les obligations durables
Greenwashing à Davos — Les obligations durables

Greenwashing à Davos — Les obligations durables

La chrématistique de l’oligarchie étant sans limite pour « réparer le monde », elle va toujours plus loin dans la spéculation et les dérèglements financiers. Ainsi, plus l’impact des « social bond » est important, plus ces obligations enrichiront les globalotropes.

Dans notre rapport sur l’influence des ONG, nous avions donné l’exemple de l’Humanitarian and Resilience Investing Initiative (HRI), coprésidée par le Forum de Davos et dont la Commission européenne est membre. Sur sa page dédiée [mise à jour], le WEF cite plusieurs situations de crise (climat, guerres, COVID-19) pour souligner, selon lui, la nécessité de dépasser les réponses humanitaires traditionnelles. Le Forum suggère comme complément de « [débloquer] une partie des 200 000 milliards de dollars de capitaux privés investis pour financer des investissements générateurs de retour [sur investissement] ». L’HRI, poursuit le WEF, « vise à accélérer et à façonner le marché des investissements qui améliorent la résilience et soutiennent la réponse humanitaire dans des contextes fragiles ». L’initiative HRI a été présentée au Forum de Davos de janvier 2019, lancée par le WEF, la Banque mondiale et le Comité international de la Croix-Rouge. La présentation précise que cette nouvelle initiative s’appuie entre autres sur le succès de l’implémentation de nouveaux produits financiers tels que l’Humanitarian Impact Bond ou le Famine Action Mechanism.

Le 15/10/2020, le WEF publiait un communiqué pour remettre l’initiative au premier plan des priorités : « Humanitarian and Resilience Investing in the COVID-19 era ». Son communiqué mêlait notamment la poursuite des Objectifs de développement durable, l’initiative HRI et le COVID : malgré la pandémie, lit-on, un capital d’investissement substantiel reste disponible pour financer et combler le fossé lié aux ODD. Par ailleurs, la crise du COVID-19 a entraîné une croissance de 350% de l’émission d’obligations sociales (Social Bonds) :

Le communiqué souligne la nécessité de continuer d’attirer et de solliciter la contribution du secteur privé (« des solutions privées durables et inclusives ») pour répondre aux besoins humanitaires. Plus loin, il précise la nécessité de « renforcer l’expertise et la capacité des donateurs et des acteurs de l’humanitaire et du développement pour stimuler l’investissement privé en partageant ou en développant des outils, des données et des compétences ».

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