Les Young Global Leaders représentent l’un des bras armés de Klaus Schwab. Dit autrement, ils sont aujourd’hui les davocrates chargés d’implémenter le Great Reset et la tyrannie covidiste.
Le programme des Young Global Leaders a vu le jour en 1992, l’année du Sommet de Rio organisé par Maurice Strong, mentor de Klaus Schwab. Alors nommé Global Leaders for Tomorrow, il se fixait pour objectif de regrouper des personnalités âgées de moins de 43 ans, toutes bien établies dans leurs réalisations et leurs postes d’influence.
Dans sa rétrospective de Davos (1971-2020), A Partnership in Shaping History, le Forum donne quelques noms des la premiers nominés. On y trouvait notamment Martine Aubry, Nicolas Sarkozy 1, les socialistes fabiens Tony Blair et Gordon Brown, le futur Premier ministre espagnol José Maria Aznar, Angela Merkel, le futur président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le vice-président de la Banque mondiale Lawrence Summers, ou encore la secrétaire générale adjointe de l’Élysée de Mitterrand de l’époque Anne Lauvergeon, par ailleurs membre de la French-American Foundation et future présidente du directoire d’Areva.
En 2003-2004, le groupe de ces Global Leaders fut renommé Forum of Young Global Leaders. Selon le livre rétrospectif déjà cité, la mission de ces derniers devait s’aligner plus étroitement sur celle du WEF. Le Forum des Young Global Leaders (YGL) fut donc « établi pour fournir un cadre plus structuré pour intégrer ses membres dans le Forum et ses activités au-delà de Davos, tout en maintenant l’autonomie du groupe ».
La première promotion s’est composée de 238 nominés sur 8 000 candidats 2, avec un sommet inaugural en juin 2005, sur le thème « Le monde en 2020 ». Les participants y ont esquissé un plan d’action de groupe « pour façonner un avenir plus positif ».
En 2007, les Young Global Leaders ont pris un tournant plus qualitatif et deux initiatives en ont découlé :
- Table for Two, programme présenté comme une réponse concomitante à la faim dans le monde en développement et aux maladies liées au mode de vie dans les pays développés, au travers de programmes de repas équilibrés dans plus de 100 entreprises dans le monde,
- Earth Love Campaign, qui encourage les entreprises les plus influentes dans le monde à réduire leurs émissions carbone et à mobiliser leurs marques pour inciter les consommateurs à accroître leur responsabilité environnementale.
Progressivement, les Young Global Leaders, toujours l’un des bras droits de Davos, ont lancé leurs évènements et initiatives, volant de leurs propres ailes mais toujours au service des objectifs de la maison-mère. Dans son essai précité 3, Pierre Hillard reproduisait également en annexe de son travail une liste des présidents d’université liés à Davos, datée de 2007. A Partner in Shaping History précise qu’au moyen de subventions « philanthropiques », le WEF a pu développer conjointement avec la John F. Kennedy School of Government de l’Université de Harvard un cours d’éducation exécutif sur la politique publique mondiale. Ces liens entre les deux entités ne se sont jamais démentis.
En 2017, Klaus Schwab y tenait cette conférence où il se félicitait que ses Young Global Leaders aient infiltré la moitié du gouvernement canadien de Trudeau, ce dernier étant lui-même un YGL. Schwab précisait que ses Young Global Leaders se trouvaient également bien placés dans des gouvernements d’autres pays.
Quand je mentionne des noms comme Mme Merkel, même Vladimir Poutine et ainsi de suite de suite, tous ont été des Young Global Leaders du Forum économique mondial, mais ce dont nous sommes très fiers maintenant en tant que jeune génération comme le Premier ministre Trudeau, un président de l’Argentine et ainsi de suite, c’est que nous pénétrons dans les cabinets. Alors hier j’étais à une réception pour le premier ministre Trudeau et je saurais que la moitié de ce cabinet est acquise à nos idée. […] comme en Argentine et encore plus en France dont le président est un Young Global Leader.
Klaus Schwab
Rappelons également que le disciple de Maurice Strong a déclaré en 2018, lors d’une entrevue avec Darius Rochebin, qu’Emmanuel Macron était l’un des fers de lance de la révolution européenne en faveur d’un nouveau modèle de société.
Avec les Global Shapers, les Young Global Leaders constituent l’une des spirales les plus proches du moyeu de la toile du World Economic Forum. Sur leur site, les Young Global Leaders se présentent comme le premier réseau mondial de « jeunes leaders politiques, économiques et sociétaux », soit les trois sphères constitutives de la société : puissance publique, acteurs économiques, société civile. Ils revendiquent avoir « inspiré et mobilisé le changement à travers le monde » depuis 15 ans. Les projets de ce Forum sont variés. On y trouve dernièrement, entre autres, l’économie circulaire, une expédition au Groënland pour témoigner du changement climatique, des innovations pour aider les paralysés, un partenariat avec le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU, etc.
Ce réseau compte à ce jour plus de 1 400 membres, parmi lesquels les plus acharnés dans la répression covidiste : Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Jacinda Ardern (Nouvelle-Zélande), Alexander de Croo (Belgique), Justin Trudeau… Nous y trouvons aussi Sanna Marin (Finlande), Mark Zuckerberg, Sergei Brin et Larry Page (Google), Leonardo DiCaprio, Najat Vallaud-Belkacem (présidente du chapitre français de l’ONG ONE), et Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique nommée à ce poste pour implémenter le Great Reset, en bonne davocrate 4.
Difficile de ne pas se dire que Davos fait en fin de compte preuve d’humour en énonçant les quatre principes revendiqués des Young Global Leaders : générosité, authenticité, respect, impact. Idem lorsque nous lisons que cette subdivision du WEF « rassemble les esprits les plus brillants pour discuter des problèmes du monde au travers de perspectives différentes ». Quant à l’avenir et aux projets de Davos, ils font écho aux projets business du WEF et du discours de von der Leyen lors du #WEF22 : la nouvelle promotion des Young Global Leaders comprend notamment Mykhailo Fedorov, vice-Premier ministre et ministre de la Transformation numérique (i. e. de la Quatrième révolution industrielle schwabienne) d’Ukraine 5.
1 – Alors secrétaire adjoint du RPR. Avec cet adoubement, le discours de Sarkozy sur la marche irrésistible du Nouvel Ordre Mondial, pour paraphraser Pierre Hillard, s’éclaire sous un jour nouveau. Dans son dernier livre, Des origines du mondialisme à la Grande Réinitialisation, Pierre Hillard reproduit d’ailleurs en annexe (p.281) le document que nous citons relatif aux Global Leaders for Tomorrow.
2 – Le livre rétrospectif A Partner in Shaping History précisait qu’en janvier 2006, la cohorte des Young Global Leaders avait découlé d’un comité de nomination dirigé par la reine Rania Al Abdullah du Royaume de Jordanie (pp.227-228). Le rapport annuel du Forum des Young Global Leaders précise quant à lui, dans son édition 2020-2021, que ces leaders passent par « un processus de sélection rigoureux » (p.4).
3 – Voir note 1.
4 – Hors Young Global Leaders, rappelons que la Première ministre Élisabeth Borne est elle-même membre de Davos.
5 – Dans cette même promotion, nous apprécierons en outre la présence de Mark Boris Andrijanič, ministre de la Transformation numérique de Slovénie, ainsi que l’eurodéputée du PPE Eva Meydell. Cette dernière est par ailleurs membre de l’European Council on Foreign Relations (ECFR) cocréé par George Soros, et de l’influent think tank Friends of Europe.
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